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 Ad Patres I : Brise & Bourrasque

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2 participants
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Jilezor
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MessageSujet: Ad Patres I : Brise & Bourrasque   Ad Patres I : Brise & Bourrasque Icon_minitimeMer 18 Juil - 16:10

Partie 1 : Brise & Bourrasque

Comme à chaque fois qu’il utilisait le module étrange que lui avait donné sa belle-mère, Jilezor se sentit totalement désorienté quand il émergea sur le monde d’Abeir-Toril, dans le laboratoire même de la mère de Sheen.
Mais cette fois-ci, il était fatigué et le sentiment se mua bien vite en une colère sourde, semblable à ces coups de vent brefs et violents qui se forment parfois juste avant l'orage.

« Par tous les démons, je ne suis pas arpenteur de monde, moi ! Et pourquoi avoir choisi de vivre dans ce monde plutôt que dans le mien... Azeroth n’est pas assez bien, c’est ça ?! »

On voit ici à quel point les humains peuvent parfois être malhonnêtes : la famille de Sheen vivait ici, alors que lui, Jilezor, n’avait plus de famille.

Si Jilezor était fatigué, c’est que, depuis plusieurs semaines, il errait en Outre-terre à aider les uns et les autres ; et que le climat local lui portait visiblement sur le système. Il avait d’ailleurs tenté de parler de ses soucis à Riwalena, mais celle-ci avait fait la sourde oreille.

« La seule bonne chose, c’est que je suis certain que l’endroit que j’ai trouvé pour le mariage va lui plaire. » Mais, insensible à cet argument, la colère refit subrepticement surface. « Mais comment se fait-il qu’on se soit marié sur SON monde plutôt que sur le MIEN ? Ce que je ressens ne lui importe donc pas ? C’est fou ça, nous ne sommes même pas mariés sur mon monde !!!»

Et quand il vit les livres que sa belle-mère avait laissés en évidence ("De l’utilisation de la Magie", "La voie du Mage", "Le don de Mystra " et quelques autres), il fut à deux doigts de crier : « Et en plus, je ne suis pas assez bien pour eux, il faudrait que je devienne quelque Archimage pour leur plaire ? »

Jilezor ne voulait pas devenir Mage sur ce monde. Sûrement pas. Pour tout dire, il était vaguement heureux d’être incapable d’utiliser la magie sur Abeir-Toril. Il ne savait pas pourquoi.
Moi, qui connais un peu son histoire, je crois que cet état de fait le ramenait à une époque pour lui bénie, celle où il n’était pas encore magicien, où sa famille était encore de ce monde, et où il avait encore foi en la lumière.

Alors, oui, il aimait sincèrement le monde d’Abeir-Toril. Ce qui s’ajoutait encore à la liste de ses griefs : « Et pourtant, je n’ai pas la moindre raison d’aimer ce monde. Ce n’est pas le mien, et ce ne sera jamais le mien. »

La colère, toutefois, fut bien vite battue en brèche par des sentiments plus joyeux. Dans un instant, il allait revoir Sheen, sa bien-aimée. Parmi tous les souhaits, tous les désirs, tous les rêves que peut avoir un homme, aucun ne pouvait arriver à la hauteur de cette simple constatation : il allait revoir Sheen. C’est dire si, malgré ses grands airs, Jilezor est une créature bien frustre.

Avant de quitter Azeroth, il avait comme à son habitude relevé son courrier. Et dans le but louable d’être libre de toute contrainte quand il arriverait -bientôt- devant Sheen, il se mit en devoir d’expédier au plus vite ces trois lettres.

Afin de les ouvrir, il sortit son joli stylet d’argent. Un cadeau de Sheen. Sheen. Sheen, sa bien-aimée, et bientôt la mère des ses enfants. « Dans quelques minutes, imé, je serais tout à vous... »

La première missive émanait de Méthil. Ce dernier lui faisait part du plaisir qu’il aurait à être le témoin de Jilezor à son mariage en Azeroth. Jilezor n’ignorait pas que Sheen désapprouvait ce choix, et pourtant elle l’avait laissé faire. Quelle confiance, quel amour !... « Ou peut-être, quelle indifférence ? » glissa un mauvais esprit qui passait par-là.

La lettre suivante, Jilezor ne s’y attarda pas plus de quelques secondes. Un fieffé gredin se proposait de faire entrer (de manière assurément frauduleuse) de grandes quantités d’or depuis un autre plan, et proposait à Jilezor d’être son associé dans cette aventure.

Une boule de papier froissé plus tard, Jilezor tenait en main la dernière des lettres qui le séparait de Sheen. Celle-ci était d’une bien meilleure qualité que les précédentes. Un cachet de cire bleue, orné d’un monogramme compliqué, la fermait aux regards indiscrets. Un étrange et sombre pressentiment commença à souffler sur Jilezor. Peut-être était-ce le froid, mais la lame du stylet tremblait un peu quand il décacheta la missive. Permettez que j’en produise le contenu ici :

« Cher Mage Jilezor des Chroniques Éternelles , [l’introduction suffisait seule à en authentifier l’auteur ]

J’espère que cette lettre vous trouvera en bonne forme. Je saute les diverses formules de politesse habituelles, mais le cœur y est.
Comment va votre femme ? Pas trop insupportable ? Les rumeurs qui arrivent jusqu’ici racontent qu’elle pourrait en rendre à une ogresse obèse. Je veux croire qu’il s’agit là de commérages calomnieux. Elle qui était si belle, avant...
Mais je ne suis pas là pour vous demander des nouvelles de Sheen et de votre enfant à venir. Je me dis que si vous souhaitez en donner, vous ferez comme moi : vous montrez une gazette. J’ai d’ailleurs une idée de titre : "Les Chroniques Temporaires". Ça ne sonne peut-être pas aussi bien que "Le Louveteau Enragé"... lequel je dois dire est bien coi depuis votre départ...
Mais ce n’est pas non plus du Louveteau dont je souhaite vous entretenir. Encore que, le sujet serait passionnant. Et j’ai toujours besoin de rédacteurs.

Non, c’est pour l’affaire dont nous avons parlé la dernière fois, et qui avance mieux que je ne l’aurais cru.
Afin de commencer proprement, je suis allé à la ferme de vos parents, voir s’il y restait quelque chose. Voyez-y une formule littéraire, je ne suis pas assez bête pour aller m’aventurer par moi-même dans les Marches de l’Ouest : j’ai engagé un crétin de voleur pour le faire à ma place. Ils n’ont pas leur pareil pour se faufiler un peu partout, ceux-là. La ferme est à l’abandon, et mon voleur est persuadé que personne n’y est revenu depuis fort longtemps. Toutefois, il est aussi persuadé que les habitants en sont partis de leur plein gré, avec provisions de bouche, ainsi que quelques affaires de corps. Je ne sais pas comment le drôle en arrive à ces conclusions, mais je lui fais entière confiance.

N’est-ce pas une bonne nouvelle ?
Croyez-moi, vous avez d’autres raisons de vous réjouir. J’ai trouvé, non sans mal, des preuves du passage de votre famille à Hurlevent. À une date, que je suppose être cinq ou six jours après les graves évènements des Marches de l’Ouest, ils auraient été refoulés de l’auberge du Solitaire Bleu, où selon toute vraisemblance, ils n’avaient pas de quoi se payer le logis. Et le même jour, ou peut-être le lendemain, le registre de "l’Hostellerie du Cochon Siffleur", une auberge de la vieille ville fait état de la présence de deux familles. Pour l’une d’elle, le nom est très approchant de celui que vous m’aviez donné. J’ai suppose que personne parmi votre parentèle ne sachant écrire, c’est l’aubergiste qui aura tenté de le consigner plus ou moins phonétiquement.

Après, plus rien.
Mais ne croyez pas qu’il s’agisse là d’une absence d’information. Au contraire, cela veut dire que votre famille est repartie assez rapidement d’Hurlevent. Pour quelle destination ? Je ne le sais pas encore. Et vos souvenirs pourraient sans doute m’aider. Où auraient-ils pu aller ?

Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin.
Il y a de cela une semaine, ou bien deux, une jeune femme a demandé après vous à la Tour des Mages. Bien sûr, il pourrait s’agir d’une de vos nombreuses conquêtes, souhaitant vous assigner en recherche de paternité. (J’espère secrètement que votre épouse lira cette lettre.) Cependant, il y a un détail de la plus haute importance : elle n’aurait pas dit "Jilezor", mais donné vos noms et prénoms, tels que vous me les avez confiés. Mon indic la décrit comme, je cite, "une jeune femme pas bien grande, plutôt gironde (disons bien en chair) et aux magnifiques cheveux noirs de jais". Je me dis qu’il pourrait s’agir de votre sœur Line, qu’en pensez-vous ?

À l’heure actuelle, mes appointements s’élèvent à la somme de 144 pièces d’or, répartis ainsi :

- 26 jours au tarif unitaire d’1 pièce d’or par jour : 26 PO
- Frais d’embauche pour voleur : 5 PO
- Frais d’entretien pour les indicateurs : 12 PO
- Frais d’accès à des dossiers administratifs : 8 PO
- Pots-de-vin divers : 34 PO
- Pot-de-vin exceptionnel (l’aubergiste du Solitaire Bleu) : 28 PO
- Auquel s’ajoute la majoration de 20%, pour la patente de détective...

Je me retourne vers vous : dois-je engager d’autres frais et continuer les recherches ? J’attends impatiemment votre réponse.

Je passe une fois de plus les formules de salutation habituelles.

Signé : La Plùme »


Quiconque aurait vu Jilezor à cet instant là, l’aurait pris pour un demeuré. Son regard était l’expression même de la vacuité.

C’est le vieux majordome du manoir qui le découvrit ainsi.
« - Messire ?
- Sheen... ?
- Pardon ? Ah, la petite Sheen ? Elle est dans vos appartements... Dans son état, il lui serait bien difficile de...
- Il faut lui porter un message. Vous me comprenez ?
- Mais, messire, elle est ici... dans vos appartements. Il ne vous sera pas compliqué de lui dire par vous-même.
- SILENCE ! Dites-lui simplement qu’une affaire urgente va me retenir plusieurs jours en Azeroth.
- Mais, messire, elle va s’inquiéter. Ce n’est pas dans vos habitudes de...
- Bougre de crétin, c’est pour cela que je te demande de la prévenir. Allez, ouste ! Du balai ! »


Et c’est en serrant convulsivement la lettre entre ses mains que Jilezor repartit aussitôt pour Azeroth, sans s’inquiéter cette fois de ne pas être un arpenteur de monde, ni de la façon dont il avait traité Armo, le vieux majordome.

J. & S.

Spoiler:
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Keisha

Keisha


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Guilde : Utopie
Classe - âge : Chasseresse 70 - 250 ans
Date d'inscription : 16/04/2007

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MessageSujet: Re: Ad Patres I : Brise & Bourrasque   Ad Patres I : Brise & Bourrasque Icon_minitimeJeu 19 Juil - 10:18

youpi une nouvelle histoire!!!
quel talent,mais quel talent jilzor!
jai hate de découvrir la suite de vos aventures!
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Jilezor
Invité
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MessageSujet: Re: Ad Patres I : Brise & Bourrasque   Ad Patres I : Brise & Bourrasque Icon_minitimeJeu 19 Juil - 11:50

Notez le S. de la signature : J. & S.

A mon avis, si le talent vient de quelque part, il vient forcément du S., pas du J. Surprised
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Riwalena
Casse-pieds
Casse-pieds
Riwalena


Féminin Nombre de messages : 870
Guilde : Aucune
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Date d'inscription : 16/04/2007

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MessageSujet: Re: Ad Patres I : Brise & Bourrasque   Ad Patres I : Brise & Bourrasque Icon_minitimeJeu 19 Juil - 12:58

wouah bounce clap

Citation :
Si Jilezor était fatigué, c’est que, depuis plusieurs semaines, il errait en Outre-terre à aider les uns et les autres ; et que le climat local lui portait visiblement sur le système. Il avait d’ailleurs tenté de parler de ses soucis à Riwalena, mais celle-ci avait fait la sourde oreille.
:poing:
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MessageSujet: Re: Ad Patres I : Brise & Bourrasque   Ad Patres I : Brise & Bourrasque Icon_minitime

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