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Jilezor
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MessageSujet: Rencontre   Rencontre Icon_minitimeVen 6 Juil - 18:49

Il parait que c'est la tradition de se présenter et de parler un peu de soi-même... C'est donc de bonne grâce que je me plierais à l'usage.

Je suis connu sous le nom de Jilezor et je suis mage. Je mesure 5 pieds 10 pouces. Quant à mon age, eh bien, il ne regarde que moi. Ah si, un autre détail, le plus important peut-être : j'aime Sheenagh. Je l’aime à la folie.

Voilà pour la présentation. En avant pour ma petite histoire.

Si vous vous attendez à ce que je vous parle de mon enfance ou de mes origines, vous risquez d'attendre longtemps. On a tous notre "petit jardin secret", n'est-ce pas ? Dans mon cas, je dois reconnaître que ça tient plus de la "grande forêt domaniale", mais c'est la même idée. Je pourrais vous parler de ma rencontre avec ma bien aimée Sheenagh... Je pourrais. Mais en fait, je préfère garder ce souvenir pour moi seul.

Ce que je vais vous conter s'est déroulé peu de temps après ma sortie de l'abbaye de Northshire avec le titre envié de Mage. Comme beaucoup d'entre vous, je suis parti à l'aventure, tant pour aider ma patrie que pour parfaire mon art comme le préconise d’ailleurs Maître Forfandel dans son "Res Magicae". Je passe rapidement sur nombre de mes exploits pour arriver dans le vif du sujet : mon exploration de la région de Dun Morogh, vu que c'est le théâtre de la véridique et pathétique aventure que je souhaite vous relater... Un peu de patience, que je vous formule tout cela comme il faut.

Bien, avez-vous déjà rencontré des troggs ? Des créatures peu enviables, en effet. Si j'en suis venu à croiser leur chemin (et à m'y attarder, comme vous allez le découvrir bientôt) c'est que ces immondes bêtes font provision de tissu de lin (je suis styliste, avais-je oublié de vous le dire ?). Et puis, à Dun Morogh comme ailleurs, il faut bien faire ses preuves (excusez-moi cette digression, mais cette région n’a vraiment rien pour elle, ni son climat, ni ses habitants...). Tout ça pour dire que je pourchassais les troggs. De la neige jusqu'aux chevilles, battu par les vents mais néanmoins implacable comme peut l'être un chasseur, rusé comme un voleur, mesuré à l'instar des prêtres, je m'acquittais de ma sinistre besogne. Pour l'heure, j'en avais après un petit trogg chétif mais néanmoins hargneux (du reste, à ce moment là de mon histoire, je n'avais jamais croisé autre chose que des petits troggs chétifs et hargneux, mais nous y reviendrons...).

Bref, revenons à mon trogg. J'allais justement abréger ses souffrances (d'une certaine façon, je suis une âme charitable), quand cet espèce de fourbe se mit à détaler sans demander son reste... J'en fus interloqué... Quel manque flagrant de fair-play ! L'ignoble animal aurait encore pu s'arrêter pour mourir sous mes coups et regagner ainsi toute mon estime. Mais non, il n'en fit rien... Il réussit même à gagner assez de distance pour se mettre à l'abri de mes sorts. J'en trépignais presque de rage. Je lui lançais : "Hé ho... Tu me prends pour qui ? Un guerrier peut-être ?" Ceux qui me connaissent pourront juger de l'état dans lequel j'étais : je n'ai pas l'habitude de tutoyer qui que ce soit.

En tout cas, je n'avais d'autre choix que de lui courir après. Et je vous laisse imaginer le grotesque de la situation... Je relevais donc ma robe et partais à sa poursuite. Dix mètres plus loin, la neige commençait à s'insinuer dans mes bottes... J'étais au comble de l'agacement, et malheureusement pour lui, notre petit trogg chétif devait avoir un poing de côté. J'ajustais une boule de feu qui lui atterrit au beau milieu du dos, et qui lui fut, du même coup, fatale (Je fais ici une parenthèse pour souligner que je n'ai pas l'habitude d'attaquer mes ennemis dans le dos, mais avouez que celui-ci l'avait bien cherché). Arrivé à sa hauteur, je lui lançais avec tout le mépris que je pouvais : "Alors ? On fait moins son crâneur maintenant ?" (Que voulez-vous, on n’a pas toujours des répliques cinglantes à la bouche...)

Je crois que c'est à peu près à ce moment là que j'appris l’existence de plusieurs sous-groupes chez les troggs : en relevant, les yeux, cinq troggs m'encerclaient. Et s’ils avaient eux aussi l'air hargneux, ils étaient tout sauf petits et chétifs. On ne contrôle pas ses pensées dans ce genre de cas... J'ai commencé par me dire que la prochaine fois, je consulterais un traité de zootanie avant de partir à l'aventure. L'autre truc qui m'est venu presque aussitôt, c'est la manchette du Petit Kharanos Illustré : "La disparition d'un jeune mage parmi les plus prometteurs de sa génération". Titre assurément flatteur s’il en est, mais pas rassurant pour un sous... Enfin, la dernière chose qui me soit venue, c'est : "je vais mourir sans avoir connu l'amour" (Je ne pouvais alors savoir que je rencontrerais bientôt Sheenagh).

Mais un héros ne se laisse pas divertir par ce genre de réflexion. Je repris les rennes de mon esprit : il y avait sûrement un moyen de tourner la situation à mon avantage. Je lançais avec tout l'aplomb dont j'étais capable : "Je peux tout vous expliquer, c'est un accident... Ce n'est pas ce que vous croyez !" Par malheur, ces troggs là ne devaient pas parler pas le commun. J'en étais à réfléchir à l'épitaphe qui me plairait le plus, quand un loup tomba (et quand je dis tomber, c'est vraiment à dessein que j’emploie ce terme) sur le dos d'un des troggs. "C'est bien ma chance", me dis-je, "un loup vient s’inviter au festin." J'étais un rien amer, tout de même. Quelle ne fut pas ma surprise quand l'étrange loup sortit une hache et apprit le sens du mot respect à ses maudits troggs.

J'étais encore plus éberlué quand après avoir essuyé sa lame, il m'adressa la parole en ces termes (qui resteront gravés dans ma mémoire) : "Moi, c'est Jurghen et je crois bien que je t'ai sauvé les miches mon p'tit gars." Sur quoi il partit d'un rire tonitruant avant de s'étaler de tout son long dans la neige, pour enfin se mettre à ronfler. Je restais quelque instant à me demander la marche à suivre dans ce genre de cas... Ni Maître Vidranòneste dans son "Sapientiam Sapientibus" ni même Maître Midricène dans le mythique "Virtutis sed Paracibus Melandricum Majoris" n’avaient envisagés une telle rencontre. Par excès de politesse (c’est un train notable de mon caractère), j’en arrivais à la conclusion que je n’allais pas déranger le nain au masque de loup (après tout, je lui étais un peu redevable, comme il l’avait si finement fait remarqué. En d’autres termes, autant le laisser cuver sa bière). Je fouillais les cadavres de troggs pour récupérer le lin que j’étais venu chercher (on dit de moi que je suis têtu, mais je préfère dire inflexible) et m’apprêtais à m’éclipser sur la pointe des pieds (un peu engourdis par la neige, mais un héros se doit de souffrir de temps à autre).

"Alors, comme ça tu es couturier, mon p’tit gars !?" La voix me glaça les sangs. Le nain, Jurghen puisque c’était son nom, s’était relevé, et bien qu’un peu chancelant, marchait dans ma direction.
"- En vérité, j’aime à me présenter comme styliste. C’est autrement moins connoté, si vous voyez ce que je veux dire." J’étais toutefois persuadé qu’il ne voyait pas le moins du monde ce que je voulais dire.
"- Styliste ? Oui, encore mieux. J’ai peut-être un petit boulot pour toi. Tu pourrais faire ça ?" Et il me tendit un dessin malhabile, du tissu de mage, et surtout deux pièces d’or. A ce prix là, j’aurais pu faire des choses autrement plus jolies (et surtout moins niaises) mais le client est roi, dit-on, tout spécialement quand il est riche.
"- Oui, bien sûr que je peux. Ahem, c’est très joli, vraiment... C’est vous avez dessiné cela ? Il me faudrait juste un peu de matériel et un endroit tranquille pour me mettre à la tâche."

C’est ainsi que j’en vins à reconduire Jurghen à l’auberge où il avait élu domicile. Au bout du sixième sort d’Intelligence des Arcanes, il retrouva enfin le chemin, et se rendit même compte que j’étais mage. Cet éclair de lucidité de la part de cette étonnante créature scella à jamais mon destin. Il voulait que j’entre dans la guilde des Loups (pffff... moi qui me voyait plutôt comme un aigle...) et surtout que je serve de garde du corps à une de ses connaissances. Mais tout ceci est une autre histoire que je vous raconterais peut-être à l’occasion.
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