Jilezor Invité
| Sujet: L'écume des jours Mer 27 Juin - 16:05 | |
| En voilà un livre qu'il est bien. Je n'essayerais pas de le résumer : il faudrait plus de talent que je n'en ai. - Boris Vian, l'auteur a écrit:
- Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite: elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses: c’est l’amour, de toutes les façons, avec les jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut.
Voici quelques petites phrases tirées du livre : "Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne." "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun." "On se rappelle beaucoup mieux les bons moments ; alors, à quoi servent les mauvais ?"
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