Riwa (à Fée, Jilezor et aux spectateurs) : Mais enfin, c’est impossible !! Comment peut-on préférer une Lyrekia à une Princesse aussi belle que moi !! Quelque chose ne va pas.
Fée : C’est fort probable. On le dirait sous quelque emprise… Si on avait quelque mage sous le coude, il pourrait nous aider à enquêter sur ce phénomène.
Jilezor : Hé ! Mais cela tombe bien, je suis le Mage. Appelez-moi tout simplement Sire Jilezor.
Fée, Riwa et les Spectateurs : Bonjour Sire Jilezor !
Jilezor : *ahem* Un tel accueil me flatte. Vraiment.
Jilezor s’incline.
Jilezor : Alors ? Comment pensez-vous utiliser mes services ?
Fée : Et bien, nous voici face à un Lihtem qui préfère une Lyrekia à une princesse qu’il qualifie lui même comme étant la plus belle sur terre.
Riwa (hoquetant et se mouchant) : Voui.
Jilezor : Et bien, je dirais que ce Lihtem n’a pas inventé le soleil.
Fée : Oui, mais en l’occurrence, ce n’est pas notre souci.
Jilezor : Et bien, je dirais que la princesse pourrait très bien se débrouiller seule pour une première approche.
Fée : Comment cela ?
Jilezor : Notre princesse n’est-elle pas une Elfe druide ?
Fée : Ah oui ! C’est vrai !
Riwa (hoquetant et se mouchant) : Voui.
Jilezor : Et bien, je propose donc que notre princesse aille flairer autour de la marre et revienne nous dire ce qu’elle en pense.
Riwalena se métamorphose en chat, se camoufle, et se rend à la marre pour renifler les alentours. Elle revient quelques minutes après.
Riwa : J’ai trouvé de drôles d’odeurs… Et ceci.
Riwalena dépose des objets par terre, aux pieds de Féeriel et Jilezor.
Fée : Oula !
Jilezor : J’allais le dire. Enfin, presque.
Riwa (hoquetant et se mouchant) : Je ne comprends pas. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Féeriel prend Riwalena par les deux mains.
Jilezor : Ma chère Princesse, j’ai bien l’impression que votre Lihtem ne soit qu’un Fourbe qui se joue de vous.
Riwa (hoquetant et se mouchant) : Mais… Mais pourquoi ? Je ne lui ai rien fait. Je le trouve gentil… et… et… mignon…
Riwalena pleure.
Fée : Un Fourbe dites-vous ?
Jilezor : Et oui, un faux prince qui se fait passer pour un prince mais qui ne l’est pas, et de loin ! Quant à la raison pour laquelle il se joue de votre princesse… J’imagine que c’est pour flatter son ego ainsi que celui de sa Lyrekia. Tenez, demandez à ma femme.
Jilezor désigne le petit dragon d’argent à ses côtés.
Fée et Riwa, perplexes : C’est votre femme ?
Jilezor : Oui, bien sûr, elle s’appelle Sheen. Mais elle vit dans un autre monde, alors elle m’a donné ceci en cadeau pour me permettre de communiquer avec elle.
Fée : Euh… ?
Riwa : Bizarre, je connais une Sheen. C’est une espèce d’humaine avec une choucroute rousse et qui saute parfois comme une grenouille.
Jilezor : Et qui salue les ogres avant de les tuer ?
Riwa : Oui, c’est ça.
Jilezor : Et qui pique les petits gâteaux de son mari ?
Riwalena : Oui, c’est ça.
Jilezor : C’est ma femme.
Riwa : Ah ! Alors c’est bien Sheen. Coucou Sheen !
Fée : (en aparté) Aaaaah ! Je commençais à avoir des sueurs froides et à me demander dans quelle absurde comédie je pouvais bien être tombée…
(aux autres) : Coucou Sheen !
Jilezor : Humpf. Bien sûr que oui, c’est Sheen, je viens de vous le dire. Je suis Le Grand Mage Jilezor ! Et les mages ne sont pas fous, cela se saurait. Humpf. Maintenant que ce point est réglé, vous pouvez donc demandez à ma femme, ET QU’ON EN FINISSE !!
Riwa (s'adresse au dragon) : Sheen, tu penses que Lihtem est un fourbe et qu’il se joue de moi avec sa Lyrekia ? Même s’il me dit tout le temps que je suis belle ?
Sheen veut parler avec Jilezor.
Jilezor traduit.
Jilezor : Ma femme dit qu’en fait le Fourbe est manipulé par Lyrekia via certaines interventions démoniaques. Je ne serais pas aussi vindicatif que mon épouse. Car après tout, il a le droit d’aimer ce qu’il veut. Même une Lyrekia.
Sheen s’énerve après Jilezor. Jilezor fait mine de ne rien voir et sort négligemment de sa poche des petits gâteaux qu’il agite sous le nez du petit dragon.
Jilezor : Vous voyez ! Ma femme est toujours d’accord avec moi. Maintenant que j’y pense, elle n’a que des bons côtés.
Sheen prend les petits gâteaux et se calme.
Jilezor : Bien, laissez-moi maintenant, je n’ai pas que ça à faire.
Fée, Riwa et les spectateurs : Au revoir, Sire Jilezor !
Jilezor : Oui, oui…
Riwa : Alors au final ? C’est un Fourbe qui se joue de moi à cause d’une Lyrekia…
Fée : Oui, Princesse. Il ne te mérite pas.
Riwa : Mais, c’est quoi une Lyrekia ?
Fée : Attends, je vais te montrer.
Féeriel sort sa baguette magique et lance un éclair sur Lihtem, ce qui le force à faire apparaître la Lyrekia et sa succube.
Riwa : Que les Esprits me protègent ! Une araignée et une chauve-souris cornue à sabot !!!
Fée : Euh… oui, on peut dire ça. En fait, c’est une succube.
Riwa : Ah ? Alors la Lyrekia est une succube ?
Fée : Mais non, enfin ! La Lyrekia, c’est l’espèce de pouff qui tient Lihtem dans ses filets et ceci grâce aux charmes de sa succube !
Riwa : Pouf ? Ce truc qui ne sert à rien et sur lequel tout le monde s’assoit ?
Fée : Oui, c’est ça. Enfin, quand on dit s'asseoir...
Riwa : Ah ! Et tout ça, grâce aux charmes de la succube ?
Fée : Oui, c’est ça. (en aparté) : Elle comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps.
Riwa : Faut-il vraiment être crétin pour trouver du charme à une chauve-souris cornue à sabot…
Fée : C’est pas faux.
Jilezor : C’est pas faux.
Jilezor tousse.
Jilezor : Bien... continuons notre histoire. La Fée et la Princesse sont toujours à la recherche du Prince charmant ! Vont-elles réussir à le trouver ? Nous verrons ceci au prochain acte...
C'est à dire tout de suite.
Riwa : Hé ! J'ai mal aux pieds !!
Jilezor : Et bien, vous en avez l'habitude, non ?
Riwa : Comment ça ?
Jilezor : Et bien, il faut souffrir pour être belle, non ?
Riwa : Ah oui, c'est vrai. C'est pas juste.
Jilezor : En effet. Mais l'on souffre aussi d'être laid.
Riwa : C'est pas faux.
Jilezor : Vous ne savez pas ce que c'est, n'est-ce pas.
Riwalena jette un regard louche au mage.
Jilezor sourit.
Sujet: Acte I - scène 4 
Mer 6 Juin - 21:27
